Hadewijch d'Anvers

Hadewijch d'Anvers
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XIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Poème de Hadewijch (manuscrit médiéval)

Hadewijch d'Anvers (ou Hadewych[1]) était une mystique et poétesse brabançonne du XIIIe siècle. Les écrits d’elle qui sont parvenus jusqu’à nous, relativement abondants, datant des environs de 1240, comprennent un Livre de visions, des poèmes strophiques et un recueil de correspondances, et font souvent voir en Hadewijch un précurseur de l’œuvre de Jan van Ruusbroec. L’on sait d’elle très peu de choses avec certitude, et l’on en est presque toujours réduit aux conjectures. Selon toute vraisemblance, elle était une béguine, peut-être originaire d’Anvers, sans doute de bonne famille, et active dans le duché de Brabant. Son mysticisme, réfractaire aux spéculations métaphysiques complexes, exempt d’intellectualisme, et s’embarrassant peu d’établir un système de degrés dans la réunion avec Dieu, est avant tout d’ordre affectif, l’expérience mystique se réalisant en effet à travers la Minne, terme polysémique désignant à la fois l’Amour envers Dieu et la charité envers le prochain, et par l’imitation du Christ. Ses poésies mystiques, teintées d’hermétisme, apparaissent par leurs thèmes et leur structure comme une transposition religieuse de la poésie courtoise romane.

  1. La prononciation de ce nom peut poser quelques problèmes au locuteur francophone. Le h à l’initiale doit s’entendre nettement (fricative glottale sourde), comme en allemand ou en anglais. Le a est une voyelle longue, et sonne comme un a fermé (ou antérieur), c'est-à-dire comme dans le mot français tache (et non comme le a de tâche). La première syllabe est donc longue, et porte l’accent tonique. La voyelle de la deuxième syllabe est un e dit muet, mais se prononce en toute circonstance ; le mot Hadewijch compte donc un nombre constant de trois syllabes pleines. La lettre w se prononce sensiblement (mais pas exactement) comme le w anglais. La combinaison ij, qui est fixe et constitue un graphème en néerlandais (et même une touche à part sur les claviers hollandais, mais non belges) se prononce approximativement comme la combinaison eil en français (comme dans réveil), à condition de s’appliquer à prononcer le è (premier constituant de la diphtongue) comme une voyelle longue et à ne pas trop insister sur la semi-voyelle qui lui fait suite ; beaucoup de Flamands le prononcent du reste comme une monophtongue allongée : ê. Le graphème ch final représente une fricative palatale non voisée et se prononce grosso modo comme la jota espagnole ou le ch allemand, ou plus précisément : les locuteurs hollandais le prononceront comme le Ach-Laut allemand (d’articulation vélaire ou uvulaire, à la sonorité plus rugueuse, figuré par χ) et les Flamands plutôt comme un Ich-Laut (palatal, figuré par un ç). Dans la transcription de l’API, cela donne : /’ha:dǝwεiχ/ (Hollande) ou /’ha:dǝwε:ç/ (Flandre).

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